Perico: du polar comme on aime signé Berthet
Le dessinateur de Pin Up se lance dans un véritable défi. Devenir le chef d’orchestre d’une nouvelle collection de bd dédiée au polar avec une seule signature graphique, la sienne. « Jusqu’ici, c’étaient les scénaristes qui écrivaient des histoires différentes avec plusieurs dessinateurs, là c’est l’inverse, et je crois que je suis le premier » m’avoue Philippe Berthet.
Avec ses couleurs jaune et noire en référence aux livres de la « série noire« , voici donc Perico, premier album de la Ligne Noire dédiée au polar.
Le récit s’ouvre sur le meurtre d’un Américain à la sortie d’un casino de La Havane, à Cuba. Un meurtre lié aux affaires du chef de la pègre locale, Santo Trafficante et du président Batista. De quoi agiter l’île. Sans le savoir, en aidant son frère en cavale, le jeune Joaquin, va se retrouver dans les pires ennuis.
Avec une valise de billets et un flingue, le serveur naïf rêve d’une autre vie. Pourquoi pas avec l’envoutante Livia, propriété de Santo Trafficante? L’improbable duo s’enfuit alors aux États-Unis avec à leurs trousses des truands sans pitié.
Ce premier volet du diptyque Perico scénarisé par Régis Hautière comporte tous les ingrédients du polar : corruption, mafia, jolies filles et suspense. Une belle entrée en matière qui se déguste avec avidité tant le graphisme de Philippe Berthet est travaillé. Couleurs chaudes, cadrages efficaces, jeux d’ombres et ligne claire: du très beau dessin. « Vous allez voir ce que vous allez voir » me lance amusé l’auteur qui sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Bravo. Jusqu’ici, c’est un sans faute.
Perico, t1 aux éditions Dargaud.
Scénario: Régis Hautière
Dessin: Philippe Berthet.
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